¿A quien se dirigirán regionalmente los brasileños si consiguen transferencias de tecnología sin restricciones y fabricar (o ensamblar) el Rafale en Brasil?
Cuando Brasil se enoja con los norteamericanos, el Rafale gana puntos.
La anulación hecha por Estados Unidos de la compra de aviones de ataque ligeros brasileños y la elección hecha por la India a favor del Rafale reforzaron las posibilidades del caza francés de alzarse con la licitación que pretende modernizar la Fuerza Aérea brasileña, según fuentes gubernamentales y analistas. Brasil reaccionó con furia el jueves por la tarde frente al abrupto anuncio de la Fuerza Aérea norteamericana de anular un contrato de 355 millones de dólares para la compra de veinte AT-29 Super Tucano producidos por la empresa brasileña Embraer. Esta anulación ocurre luego de la presentación de una queja hecha por la empresa aeronáutica norteamericana, Hawker Beechcraft, descontenta por que su aparato AT-6 fue dejado de lado. El Pentágono declaró el miércoles que iba a relanzar rápidamente una nueva licitación. El ministerio de Asuntos Extranjeros brasileño dijo haber recibido "con sorpresa" esta noticia y consideró que esta decisión "no favorecía las relaciones de defensa entre los dos países".
Según una fuente gubernamental, esta anulación "será tenida en cuenta" y "afectará" la decisión de Brasil de comprar 36 aviones caza por unos 5.000 millones de dólares. El Rafale del constructor francés Dassault compite con el F/A-18 Super Hornet de la norteamericana Boeing y con el Gripen NG de la sueca Saab. El número dos del Departamento de Estado norteamericano, William Burns, de visita en Brasil, consideró sin embargo que ambos asuntos "no están ligados".
El resultado de la elección presidencial francesa entra en juego.
El ministro de Defensa brasileño Celso Amorim declaró recientemente que la presidenta Dilma Rousseff podría tomar una decisión en el curso de este semestre, relanzando la licitación suspendida el año pasado por razones de economías presupuestarias. El gobierno brasileño preve tomar su decisión después de los viajes de la presidente Rousseff a la India, a fines de marzo, y a Estados Unidos en abril, y solamente cuando sean conocidos los resultados de la elección presidencial francesa en mayo. Son tres "factores" que tendrán una influencia sobre la decisión, dijo la fuente gubernamental.
La India anunció en febrero que abría negociaciones exclusivas con la empresa Dassault para la compra de 126 Rafale, al señar un megacontrato de 12.000 millones de dólares, el primer éxito para exportación del avión francés. El ministro de Defensa brasileño se dirigió poco después a la India y reconoció el interés de su país por el Rafale, declarando que era "muy importante para Brasil intercambiar informaciones" con la India."El Rafale ganó muchos puntos con este contrato en la India", explica Nelson During, director del sitio especializado Defesanet. No obstante, señalo que los tres aviones tenían galardones y que el Gripen también había ganado puntos con una venta a Suiza.
Brasil está muy atento al contrato del Rafale en la India.
"Si la decisión de Brasil sobre los cazas se efectuaba esta semana, el F-18 habría perdido muchos puntos, pero a más largo plazo es difícil prever el impacto", estimó el experto. Para el analista militar y general de reserva Alvaro Pinheiro, "mucho dependerá de la negociación en la India" sobre el precio y la extensión de la transferencia de tecnología. "Brasil todavía no eligió al caza (que va a adquirir). Hay una preferencia por el Rafale pero no significa que ya ganó".
Brasil exige una transferencia total de tecnología para construir localmente el aparato, con la posibilidad de venderlo luego en el mercado regional. Sobre este punto, el Rafale está mejor posicionado claramente, el gobierno francés se ha comprometido a una transferencia "sin restricciones" y los brasileños desconfían sobre la posibilidad de que Estados Unidos haga también lo mismo a pesar de sus compromisos, según los analistas. En cambio, los Estados Unidos ofrecen, con su F-18, el mejor precio.
Fuente:La Tribune 02.03.2012
Traducción propia [el subrayado y negritas es mío]
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Quand le Brésil se fâche contre les Américains, le Rafale marque des points.
L'annulation par les Etats-Unis de l'achat d'avions d'attaque légers brésiliens et le choix de l'Inde en faveur du Rafale ont renforcé les chances du chasseur français de remporter l'appel d'offres visant à moderniser l'armée de l'air brésilienne, selon des sources gouvernementales et des analystes. Le Brésil a réagi avec courroux jeudi soir à l'annonce abrupte par l'Armée de l'air américaine qu'elle annulait un contrat de 355 millions de dollars pour l'achat de vingt AT-29 Super Tucano fabriqué par le brésilien Embraer. Cette annulation fait suite au dépôt d'une plainte par un avionneur américain, Hawker Beechcraft, mécontent que son appareil AT-6 ait été écarté. Le Pentagone a déclaré mercredi qu'il allait lancer rapidement un nouvel appel d'offres. Le ministère brésilien des Affaires étrangères a dit avoir reçu "avec surprise" cette nouvelle et a estimé que cette décision "ne favorisait pas les relations de défense entre les deux pays".
Selon une source gouvernementale, cette annulation "sera prise en compte" et "affectera" la décision du Brésil d'acheter 36 avions de chasse pour quelque 5 milliards de dollars. Le Rafale du français Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab. Le numéro deux du Département d'Etat américain, William Burns, en visite au Brésil, a cependant estimé que les deux dossiers "n'étaient pas liés".
Le résultat de la présidentielle française va jouer.
Le ministre brésilien de la Défense Celso Amorim a déclaré récemment que la présidente Dilma Rousseff pourrait prendre une décision au cours de ce semestre, relançant l'appel d'offres suspendu l'an dernier pour des raisons d'économies budgétaires. Le gouvernement brésilien a prévu de prendre sa décision seulement après les voyages de la présidente Rousseff en Inde, fin mars, et aux Etats-Unis en avril, et seulement une fois connus les résultats de l'élection présidentielle française en mai. Ce sont trois "facteurs" qui auront une influence sur la décision, a dit la source gouvernementale.
L'Inde a annoncé en février qu'elle ouvrait des négociations exclusives avec l'avionneur Dassault pour l'achat de 126 Rafale, un méga-contrat de 12 milliards de dollars, marquant le premier succès à l'exportation de l'avion français. Le ministre brésilien de la Défense s'est rendu peu après en Inde et a reconnu l'intérêt de son pays pour le Rafale, déclarant qu'il était "très important que le Brésil échange des informations" avec l'Inde. "Le Rafale a gagné beaucoup de points avec ce contrat en Inde", explique Nelson During, directeur du site spécialisé Defesanet. Il a toutefois souligné que les trois avions avaient un bon palmarès et que le Gripen avait aussi marqué des points avec une vente à la Suisse.
Le Brésil très attentif au contrat de Rafale en Inde.
"Si la décision du Brésil sur les chasseurs avait lieu cette semaine, le F-18 aurait perdu beaucoup de points, mais à plus long terme il est difficile de prévoir l'impact", a estimé l'expert. Pour l'analyste militaire et général de réserve Alvaro Pinheiro, "beaucoup dépendra de la négociation en Inde" sur le prix et l'étendue du transfert de technologie. "Le Brésil n'a pas encore choisi le chasseur (qu'il va acquérir). Il y a une préférence pour le Rafale mais cela ne signifie pas qu'il a gagné".
Le Brésil exige un transfert de technologie total pour construire sur place l'appareil, avec la possibilité de le vendre ensuite sur le marché régional. Sur ce point, le Rafale est clairement le mieux placé, le gouvernement français s'étant engagé à un transfert "sans restriction" et les Brésiliens étant méfiants sur la possibilité des Etats-Unis de faire de même en dépit de leurs engagements, selon les analystes. En revanche, les Etats-Unis offrent, avec leur F-18, le meilleur prix.
La Tribune 02/03/2012
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