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Mensaje: <blockquote data-quote="HernanF" data-source="post: 768664" data-attributes="member: 7964">Prohibición del velo íntegro (burqa): la opinión de los juristas.Prohibición del velo íntegro (burqa): la opinión de los juristas. / Interdiction du voile intégral: l'avis des juristes.En su informe presentado el martes, la misión parlamentaria preconiza la prohibición de la burqa por la ley sobre servicios públicos. Los especialistas en derecho consideran, en efecto, que una ley se adaptará mejor que órdenes municipales o decisiones de la justicia. Pero la justificación de la prohibición se anuncia delicada.El parlamento puede adoptar una ley que restringe el uso de la burqa pero la vía es estrecha: tal es la opinión de catedráticos dedicados al tema en la comisión de información de la Asamblea sobre el uso del velo íntegro. En cualquier estado, una limitación del uso de la burqa sólo puede ser decretada por una ley, y no por órdenes municipales o por decisiones de la justicia, juzgan estos juristas. Según Anne Levade, profesora de derecho público en París XII, «el legislador goza de una libertad más grande que la autoridad reglamentaria para poner prohibiciones generales». «Las reglamentaciones impartidas que pueden existir tienen fundamentos jurídicos muy frágiles, observa Bertrand Mathieu, profesor de derecho público. El legislador es sólo competente para reglamentar el ejercicio de una libertad pública», en este caso el derecho de vestirse libremente. Y más todavía si el uso del velo íntegro es considerado como la manifestación de convicciones religiosas. ¿Si los parlamentarios deciden elaborar una ley, qué base jurídica pueden invocar?Según el profesor Guy Carcassonne, una reglamentación del uso de la burqa en los lugares públicos no puede ser motivada por el principio de laicidad. En su sentido actual, la laicidad significa que el Estado está obligado a ser neutro con respecto a las religiones y a respetar la libertad religiosa. El gobierno tiene el derecho, por cierto, de prohibirles a sus agentes y a los alumnos de los colegios y los institutos públicos de manifestar ostensiblemente su confesión. Libertad individual.En cambio, el Estado no sabría «someter las conciencias» de las personas en el espacio público. El Parlamento no puede invocar la laicidad para prohibirles a las mujeres llevar el velo íntegro en la calle, argumenta el catedrático. La dignidad de la mujer y la igualdad de los sexos no parecen autorizar más la prohibición de la burqa. Según el profesor Denys de Béchillon, «es imposible determinar concretamente si la mujer hace uso de una libertad real o si sufre una coacción material o moral» cuando lleva la burqa. Y el Parlamento no tiene autoridad para decirles a las mujeres voluntariamente usando el velo, que ellas usan mal su libertad. «No veo cómo el Estado podría tener legitimidad para designar lo que es digno de usar en el cuerpo, en lugar de su propietario», persigue Denys de Béchillon.«Si usted pide a alguien que se corte un dedo, la persona que se lo haga podrá invocar el hecho que no quería hacerlo, y será perseguido. Si alguien mismo se corta un dedo, no habrá ninguna persecución», concluye al profesor.Los catedráticos observan sin embargo que la libertad individual puede ser limitada en nombre del respeto del pudor de otros. Es sabido que el naturismo está prohibido en las calles.¿Debemos considerar por eso que la vista de un velo íntegro puede chocar y agredir al igual que la vista de la desnudez? Guy Carcassonne tiene un razonamiento cercano, pero juzga más seguro tratar el problema prohibiendo toda disimulación de la cara por motivos públicos de orden y de seguridad. Bertrand Mathieu, en cuanto a su pensar, preconiza limitar el uso de la burqa invocando la libertad de cada uno «de identificar a la persona con la cual se entra en relación en la esfera pública».Fuente: Guillaume Perrault  para Le Figaro.Traducción propia.Interdiction du voile intégral: l'avis des juristes.Dans son rapport rendu mardi, la mission parlementaire préconise l'interdiction de la burqa par la loi dans les services publics. Les spécialistes du droit estiment en effet qu'une loi est mieux adaptée que des arrêtés municipaux ou des décisions de justice. Mais la justification de l'interdiction s'annonce délicate.Le parlement peut adopter une loi restreignant le port de la burqa mais la voie est étroite: tel est l'avis des universitaires entendus par la mission d'information de l'Assemblée sur le port du voile intégral. En tout état de cause, une limitation du port de la burqa ne peut être édictée que par une loi, et non par des arrêtés municipaux ou par des décisions de justice, jugent ces juristes. Ainsi Anne Levade, professeur de droit public à Paris XII, «le législateur bénéficie d'une plus grande liberté que l'autorité réglementaire pour poser des interdictions générales». «Les réglementations éparses qui peuvent exister ont des fondements juridiques très fragiles, observe Bertrand Mathieu, professeur de droit public. Le législateur est seul compétent pour réglementer l'exercice d'une liberté publique», en l'occurrence le droit de se vêtir librement. Et plus encore si le port du voile intégral est considéré comme la manifestation de convictions religieuses. Si les parlementaires décident d'élaborer une loi, quelle base juridique peuvent-ils invoquer ?Selon le professeur Guy Carcassonne, une réglementation du port de la burqa dans les lieux publics ne peut être motivée par le principe de laïcité. Dans son sens actuel, la laïcité signifie que l'État est tenu d'être neutre à l'égard des religions et de respecter la liberté de conscience. Le gouvernement a certes le droit d'interdire à ses agents et aux élèves des collèges et lycées publics de manifester ostensiblement leur confession. Liberté individuelle. En revanche, l'État ne saurait «soumettre les consciences» des personnes dans l'espace public. Le Parlement ne peut donc pas invoquer la laïcité pour interdire à des femmes de porter le voile intégral dans la rue, argumente l'universitaire.La dignité de la femme et l'égalité des sexes ne semblent pas davantage autoriser l'interdiction de la burqa. Selon le professeur Denys de Béchillon, «il est impossible de déterminer concrètement si la femme fait usage d'une réelle liberté ou si elle subit une contrainte matérielle ou morale» lorsqu'elle porte la burqa. Et le Parlement n'a pas qualité pour dire aux femmes volontairement voilées qu'elles usent mal de leur liberté. «Je ne vois pas comment l'État pourrait avoir une légitimité à désigner ce qui est digne dans ces usages du corps, à la place de son propriétaire», poursuit Denys de Béchillon. «Si vous demandez qu'on vous coupe un doigt, la personne qui vous l'aura fait ne pourra pas invoquer le fait que c'était à votre demande, et sera poursuivie. Si quelqu'un se coupe un doigt lui-même, il n'y aura aucune poursuite», conclut l'enseignant.Les universitaires observent néanmoins que la liberté individuelle peut être limitée au nom du respect de la pudeur d'autrui. C'est à ce titre que le naturisme est interdit dans les rues.Doit-on pour autant considérer que la vue d'un voile intégral peut choquer et agresser au même titre que la vue de la nudité ? Guy Carcassonne tient un raisonnement voisin, mais il juge plus sûr de traiter le problème en interdisant toute dissimulation du visage pour des motifs d'ordre et de sécurité publics. Bertrand Mathieu, quant à lui, préconise de limiter le port de la burqa en invoquant la liberté de chacun «d'identifier la personne avec laquelle on entre en relation dans la sphère publique».Guillaume Perrault  par Le Figaro.</blockquote>

Verificación: Libertador de Argentina