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Mensaje: <blockquote data-quote="HernanF" data-source="post: 990569" data-attributes="member: 7964">Las dificultades para imponer una zona de exclusión aérea.Los problemas de una “no fly zone” sobre Libia según el general Abel Pertinax.Hay que ser bien conscientes de que imponer una zona de interdicción aérea sobre Libia sería volver a declararle la guerra al coronel Kadhafi. Una «no fly zone» es un acto de guerra, como lo advirtió Robert Gates, el jefe del Pentágono. En efecto, esto es volver a prohibirle a un país soberano el uso de su espacio aéreo, a muy alta, media y baja altitud. Por cierto, esta interdicción ayudaría ampliamente a los insurgentes, que parecen completamente desorganizados y que se desbandan tan pronto como hay un ataque aéreo contra ellos. Pero para establecer una zona de interdicción aérea, previamente hay que hacer lo que se llama en la jerga militar la policía celestial, es decir tener en el aire aviones que prohibirán a los aviones libios despegar y volar, como se hizo en Irak y en los Balcanes.  Pero en tierra, Kadhafi dispone de artillería tierra-aire que todavía debe funcionar, teniendo en particular un cierto número de misiles tierra-aire ex soviéticos, hoy rusos. Para no exponer nuestros aviones a la artillería antiaérea libia, habrá entonces que destruir estos misiles lanzando incursiones aéreas contra las baterías antiaéreas. Pero éstas son a la vez estáticas y móviles. Así como los serbios sabían hacerlo muy bien, Kadhafi debería poder desplazar tan bien y camuflar sus baterías antiaéreas.Ignoramos la eficacia de la artillería antiaérea libia, porque nunca ha sido probada verdaderamente. El bombardeo norteamericano sobre Trípoli a finales de los años 80 había sido un raid sorpresa. Lo que es seguro, es que se van a tomar riesgos al patrullar el espacio aéreo libio. Y una vez que la artillería antiaérea libia quede neutralizada, los aviones deberán patrullar el cielo para asegurar esta “policía celestial”. ¿Dónde vamos a estacionar estos aviones? ¿En Italia? Está bastante lejos. Los aviones de caza que realizan defensa aérea no llevan mucho combustible. Esto quiere decir que harán falta abastecedores en el aire. De donde parte la necesidad de disponer de bases no muy lejanas del teatro de operaciones. También hará falta aviones Awacs permanentemente en el aire para detectar todos los aviones libios que volarían a baja altitud. Y habrá que proteger a estos aviones Awacs. La OTAN podría hacerlo en la medida en que la unidad Awacs no sea la única unidad orgánica de la que dispone la organización transatlántica. Todavía deberíamos disponer de un centro de mando y control hacia el cual convergerían todas las informaciones recogidas. Este PC podría estar en Italia, o sobre un portaaviones. Harían falta por lo menos dos portaaviones desplegados a la altura del Golfo de Sirte. Imponer a una «no fly zone» es una operación compleja. Es una gran operación militar, una operación de guerra – lo repito – contra Kadhafi con todas las consecuencias que esto implica. Harían falta tres o cuatro semanas para ponerla en funcionamiento. Pero para entonces el riesgo existe y es real y aunque Kadhafi haya reducido a sus opositores, que a todos nos parecen ser más bien aficionados. Nadie parece verdaderamente comprometido en emprender algo así. Los norteamericanos no tienen ganas de empezar otro conflicto. Pero si no se hace nada, hay riesgos no despreciables de que Kadhafi recupere el control. A menos que a falta de algo mejor, se deba resolver con esta otra opción: una división del país. Las semanas que vienen, el papel de las tribus será determinante. Y en Libia, como en otras partes, estas tribus todavía indecisas, van a esperar para ver de que lado sopla el viento.Fuente: Le Figaro por Georges Malbrunot 10.03.2011Traducción propia.Les contraintes d'une no fly zone sur la Libye, par le général Abel Pertinax.Il faut bien être conscient qu’imposer une zone d’interdiction aérienne sur la Libye reviendrait à déclarer la guerre au colonel Kadhafi. Une « no fly zone » c’est un acte de guerre, comme l’a mis en garde Robert Gates, le patron du Pentagone. En effet, cela revient à interdire à un pays souverain l’usage de son espace aérien, à très haute, à moyenne et à basse altitude. Certes, cette interdiction aiderait grandement les insurgés, qui paraissent complètement désorganisés et qui se débandent dès qu’il y a une attaque aérienne contre eux. Mais pour mettre en place une zone d’interdiction aérienne, il faut au préalable faire ce que l’on appelle dans le jargon militaire la police du ciel, c’est-à-dire avoir en l’air des avions qui vont interdire aux avions libyens de décoller et de voler, comme cela s’est fait en Irak et dans les Balkans. Mais au sol, Kadhafi dispose d’une artillerie sol-air qui doit encore fonctionner, il avait en particulier un certain nombre de missiles sol-air soviétiques et aujourd’hui russes. Pour ne pas exposer nos avions à l’artillerie sol-air libyenne, il faudra donc détruire ces missiles en lançant des raids aériens contre ses batteries anti aériennes. Mais celles-ci sont à la fois statiques et mobiles. Comme les Serbes savaient très bien le faire, Kadhafi devrait tout aussi bien pouvoir déplacer et camoufler ses batteries anti aériennes. On ignore l’efficacité de l’artillerie sol-air libyenne, car elle n’a jamais vraiment été éprouvée. Le bombardement américain sur Tripoli à la fin des années 80 avait été en effet un raid surprise. Ce qui est sûr, c’est qu’on va prendre des risques en patrouillant le ciel libyen. Et une fois, l’artillerie anti aérienne libyenne neutralisée, des avions devront donc patrouiller le ciel pour assurer cette police du ciel. Où va-t-on entreposer ces avions ? En Italie ? C’est assez loin. Les avions de chasse qui font de la défense aérienne n’emmènent pas beaucoup de carburant. Cela veut dire qu’il faudra des ravitailleurs en l’air. D’où la nécessité de disposer de bases non loin du théâtre d’opération. Il faudra également des awacs en permanence en l’air pour détecter tous les avions libyens qui voleraient à basse altitude. Et il faudra protéger ces avions Awacs. L’OTAN pourrait le faire dans la mesure où l’unité Awacs est la seule unité organique dont dispose l’organisation transatlantique. On devrait disposer encore d’un centre de commandement et de contrôle vers lequel convergeraient toutes les informations recueillies. Ce PC pourrait être en Italie, ou sur des porte-avions. Il en faudrait au moins deux déployés au large du Golfe de Syrte. Imposer une «no fly zone» est donc une opération complexe. C’est une grosse opération militaire, une opération de guerre – je le répète – contre Kadhafi avec toutes les conséquences que cela implique. Il faudrait trois ou quatre semaines pour la mettre en place. Mais d’ici là le risque existe bel et bien que Kadhafi ait réduit ses opposants qui nous apparaissent à tous comme plutôt amateurs. Personne ne semble vraiment chaud pour s’engager ainsi. Les Américains n’ont pas envie d’entamer un autre conflit. Mais si on ne fait rien, il y a des risques non négligeables que Kadhafi reprenne la main. A moins que faute de mieux, on doive se résoudre à cette autre option : une scission du pays. Dans les semaines qui viennent, le rôle des tribus sera déterminant. Et en Libye comme ailleurs, ces tribus encore indécises aujourd’hui vont attendre pour voir de quel côté le vent va tourner.Le Figaro par Georges Malbrunot 10 mars 2011</blockquote>

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