Ataque a la gran base norteamericana de Bagram.
Afganistán: los talibanes atacan la base más grande de la OTAN. / Afghanistan: des talibans attaquent la plus grande base de l'OTAN.
Los talibanes, a través de sus kamikazes, atacaron el miércoles 19 de mayo al alba, en Bagram, al norte de Kabul, la base militar más grande de la OTAN en Afganistán, dirigida por los norteamericanos, y, según las fuerzas internacionales, once insurgentes y un civil norteamericano han muerto.
Este ataque audaz, que duró siete horas, sucede unos días después de la promesa de los talibanes de lanzar una serie de operaciones tipo "Jihad", asaltos, atentados y asesinatos, hacia las fuerzas de la OTAN y más generalmente contra los extranjeros. Un atentado suicida que apuntaba a un convoy militar de la OTAN, mató el martes a cinco soldados norteamericanos y a un coronel canadiense en la misma Kabul. El miércoles, nueve soldados de la OTAN fueron heridos y once insurgentes han sido muertos durante los combates, señaló un portavoz de la OTAN en Bagram.
Un civil norteamericano que trabaja para una sociedad bajo contrato con la OTAN también ha muerto, según el portavoz, que no precisó las condiciones de la misma.
Cuatro de los agresores llevaban cinturones de explosivos pero han sido abatidos antes de poder activarlos, precisó la OTAN. Los insurgentes atacaron en varios lugares, "muy cercanos unos de otros", subrayó la mayor Virginia McCabe, portavoz de la base militar. "La respuesta de nuestros soldados fue muy rápida", aseguró ella.
Ataques con tiros de cohetes, granadas, armas automáticas.
Los insurgentes atacaron la inmensa base con tiros de "cohetes, granadas y armas automáticas", pero no consiguieron penetrar en el recinto, según la mayor McCabe. "Hacia las 0500, veinte kamikazes talibanes atacaron la base de Bagram por los flancos este y oeste", había declarado Zabihullah Mujahid, un portavoz regular de los insurgentes. "Cuatro kamikazes accionaron su cinturón de explosivos", había afirmado Z. Mujahid.
"Vi helicópteros norteamericanos abriendo fuego y los terroristas le respondían tirando hacia arriba", cuenta Zemaray Malikzada, un granjero que vive a unos cientos de metros de la base. "Vi a uno de los kamikazes", también contó Ahmad Jawed, otro granjero. "Él me mostró su cinturón de explosivos. Me fui corriendo. La policía y los norteamericanos lo siguieron y luego se hizo explotar, justo allí", cuenta él.
Bagram, a unos sesenta kilómetros al norte de Kabul, aloja la base militar más grande de la OTAN en Afganistán, al mando y sostenida por el ejército norteamericano, que compone más de los dos tercios de las fuerzas internacionales. Es un aeropuerto militar pero las fuerzas norteamericanas también disponen en Bagram de una vasta prisión, abierta durante la caída de los talibanes a fines del 2001. En febrero de 2007, veinte personas murieron durante un atentado suicida contra la base de Bagram durante la visita del ex vicepresidente norteamericano Dick Cheney.
Las fuerzas internacionales acumulan reveses.
El ataque de Bagram sucedió después de un día negro como lo fue el martes para las fuerzas internacionales, que perdieron a ocho militares, seis de ellos en un atentado con explosivos en un coche bomba, el ataque más mortífero en Kabul después de un año y medio, contra un convoy de la OTAN.
Las fuerzas internacionales acumulan reveses mientras que la nueva estrategia de contra insurgencia decidida a fines del 2009 por el presidente Barack Obama pretende frenar la progresión de la insurgencia.
Después de una ofensiva militar de gran envergadura en Marjah, en la provincia de Helmand (en el sur del país), calificada como un "fracaso" por una parte de la prensa norteamericana, los occidentales se dirigieron hacia Kandahar, el feudo de los talibanes, que debe ser el teatro de una vasta ofensiva durante el verano. Desde el 2005 y llevada por el resurgir de la insurgencia taliban, cada año se establece un nuevo récord de pérdidas para las tropas extranjeras, desplegadas en Afganistán desde finales de 2001.
Fuente:
Le Monde con AFP.
Traducción propia.
Afghanistan: des talibans attaquent la plus grande base de l'OTAN.
Des talibans – dont des kamikazes – ont attaqué mercredi 19 mai à l'aube à Bagram, au nord de Kaboul, la plus grande base militaire de l'OTAN en Afghanistan, tenue par les Américains, et, selon les forces internationales onze insurgés et un civil américain ont été tués.
Cette attaque audacieuse, qui a duré sept heures, intervient quelques jours après la promesse des talibans de lancer une série d'opérations de "jihad" – assauts, attentats et assassinats – visant les forces de l'OTAN et plus généralement les étrangers. Un attentat-suicide visant un convoi militaire de l'OTAN a ainsi tué mardi cinq soldats américains et un colonel canadien dans Kaboul même. Mercredi, neuf soldats de l'OTAN ont été blessés et onze insurgés ont été tués lors des combats, a indiqué un porte-parole de l'OTAN à Bagram.
Un civil américain travaillant pour une société sous contrat avec l'OTAN a également été tué, selon le porte-parole, qui n'a pas précisé les conditions de sa mort. Quatre des assaillants portaient des ceintures d'explosifs mais ont été tués avant de pouvoir les déclencher, a précisé l'OTAN. Les insurgés ont attaqué en plusieurs endroits, "tous très rapprochés", a souligné le major Virginia McCabe, porte-parole de la base militaire. "La riposte de nos soldats a été très rapide", a-t-elle assuré.
Attaques à coups de roquettes, grenades, armes automatiques.
Les insurgés ont attaqué l'immense base à coups de "roquettes, de grenades et d'armes automatiques", mais n'ont pas réussi à pénétrer dans l'enceinte, selon le major McCabe. "Vers 5 heures [2 h 30 en France], vingt kamikazes talibans ont attaqué la base de Bagram par les flancs est et ouest", avait déclaré Zabihullah Mujahid, un porte-parole régulier des insurgés. "Quatre kamikazes ont actionné leur ceinture d'explosifs", avait affirmé M. Mujahid.
"J'ai vu des hélicoptères américains, ils ont ouvert le feu et les terroristes leur tiraient dessus", raconte Zemaray Malikzada, un fermier qui habite à quelques centaines de mètres de la base. "J'ai vu l'un des kamikazes", a également témoigné Ahmad Jawed, un autre fermier. "Il m'a montré sa ceinture d'explosifs. Je suis parti en courant. La police et les Américains l'ont suivi puis il s'est fait exploser, juste là", raconte-t-il.
Bagram, à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul, héberge la plus grande base militaire de l'OTAN en Afghanistan, commandée et tenue par l'armée américaine, qui compose plus des deux tiers des forces internationales. C'est un aéroport militaire mais les forces américaines disposent également à Bagram d'une vaste prison, ouverte lors de la chute des talibans fin 2001. En février 2007, vingt personnes avaient été tuées lors d'un attentat-suicide qui avait visé Bagram durant la visite de l'ancien vice-président américain Dick Cheney.
Les forces internationales accumulent les revers.
L'attaque de Bagram s'est déroulée après une journée noire mardi pour les forces internationales, qui ont perdu huit militaires, dont six dans un attentat-suicide à la voiture piégée – l'attaque la plus meurtrière à Kaboul depuis près d'un an et demi – contre un convoi de l'OTAN. Les forces internationales accumulent les revers alors que la nouvelle stratégie de contre-insurrection décidée fin 2009 par le président Barack Obama visait à enrayer la progression de l'insurrection.
Après une offensive militaire de grande envergure à Marjah, dans la province du Helmand (sud du pays), qualifiée de "fiasco" par une partie de la presse américaine, les Occidentaux se sont tournés vers Kandahar, le fief des talibans, qui doit être le théâtre d'une vaste offensive durant l'été. Depuis 2005 et la résurgence de l'insurrection menée par les talibans, chaque année établit un nouveau record de pertes pour les troupes étrangères, déployées en Afghanistan depuis fin 2001.
Le Monde avec AFP.