Israel sanciona a Abbas, pero no pueden dejarlo de lado.
El voto de admisión de los palestinos a la Unesco suscita la cólera de los israelíes contra Mahmoud Abbas. Israel decidió el martes por la tarde en represalia, la próxima construcción de nuevos asentamientos en Jerusalén Oriental y en Cisjordania y detener el pago de las tasas de importación, una importante fuente de ingresos para la Autoridad Palestina. El Estado hebreo también amenaza con suspender los pases de libre circulación de los dignatarios palestinos.
La victoria diplomática conseguida por los palestinos es más simbólica que otra cosa, pero los símbolos pesan mucho en el Medio Oriente. La Unesco, si bien es sólo un organismo con vocación cultural, los israelíes temen que la entrada de los palestinos a una agencia de las Naciones Unidas sea el preludio de su admisión a instancias dotadas de más capacidad de daño, como la Corte Penal Internacional. Y sobre todo que este voto representa una etapa hacia la petición del reconocimiento de Palestina como miembro de la ONU, presentada por Abbas el 23 de septiembre pasado, y que Israel ve como una provocación insostenible.
Mahmoud Abbas luego fue desprestigiado por los israelíes como un aventurero peligroso, poniendo en peligro un proceso, sin embargo, moribundo de paz. Avigdor Lieberman, ministro de Asuntos Exteriores israelí, no cesa desde hace varias semanas de reclamar su dimisión. El problemático aliado de Netanyahou acostumbra a realizar declaraciones incendiarias. Por muy curioso que esto pueda parecer, este jefe de la diplomacia no representa la posición oficial israelí. Pero tiene también la costumbre de decir en voz alta lo que muchos israelíes piensan por lo bajo, y se sitúa como un potencial rival de Nétanyahou, que lucha regularmente con su derecha.
Amenaza para el statu quo.
Tan desprestigiando sea, Abbas queda, sin embargo, como un personaje que los israelíes tendrían dificultad de dejar de lado. Desde que sucedió a Yasser Arafat, el presidente de la Autoridad Palestina lleva una política de cooperación con Israel que le valió ser acusado de traición por una parte de su opinión, principalmente por sus rivales islamistas de Hamas. Denunció regularmente el recurso de la violencia, sus servicios de seguridad contribuyeron ampliamente a la seguridad de Israel encarcelando a la mayoría de los activistas palestinos, en particular a los miembros de las organizaciones islamistas. Pero, sobre todo, la existencia de la Autoridad Palestinale saca a Israel la carga de la administración directa de los Territorios ocupados. Una vuelta a la ocupación de las ciudades palestinas de Cisjordania por el ejército israelí, como antes de los acuerdos de Oslo de 1993, representaría una considerable carga política y financiera para Israel.
La ofensiva diplomática de Abbas representa una amenaza para el statu quo actual, que conviene muy bien, a pesar de todo, a una mayoría de israelíes. Pero ellos no están seguros de que Israel pueda continuar tan fácilmente sin el dirigente palestino más complaciente que hayan conocido.
Fuente: Le Figaro por Adrien Jaulmes 01.11.2011
Traducción propia.
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Israël sanctionne Abbas, mais ne peut s'en passer.
Le vote d'admission des Palestiniens à l'Unesco suscite la colère des Israéliens contre Mahmoud Abbas. Israël a décidé mardi soir en représailles la prochaine construction de nouveauxlogements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie et de cesser le versement des taxes d'importation, une source importante de revenus pour l'Autorité palestinienne. L'État hébreu menace également de suspendre les permis de circulation des dignitaires palestiniens.
La victoire diplomatique remportée par les Palestiniens reste plus symbolique qu'autre chose, mais les symboles pèsent lourd au Proche-Orient. L'Unesco a beau n'être qu'un organisme à vocation culturelle, les Israéliens craignent que l'entrée des Palestiniens dans une agence des Nations unies ne préfigure leur admission dans des instances dotées de plus de capacités de nuisance, comme la Cour pénale internationale. Et surtout que ce vote ne représente une étape vers la demande de reconnaissance de la Palestine comme membre de l'ONU, déposée par Abbas le 23 septembre dernier, et qu'Israël voit comme une provocation insoutenable.
Mahmoud Abbas est depuis décrié par les Israéliens comme un dangereux aventurier, mettant en danger un processus de paix pourtant moribond. Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères israélien, ne cesse depuis plusieurs semaines de réclamer sa démission. L'encombrant allié de Nétanyahou est coutumier des déclarations incendiaires. Aussi curieux que cela puisse paraître, ce chef de la diplomatie ne représente pas la position officielle israélienne. Mais il a aussi l'habitude de dire tout haut ce que beaucoup d'Israéliens pensent tout bas, et se positionne comme un rival potentiel de Nétanyahou en le doublant régulièrement sur sa droite.
Menace pour le statu quo.
Aussi décrié soit-il, Abbas reste cependant un personnage dont les Israéliens auraient du mal à se passer. Depuis qu'il a succédé à Yasser Arafat, le président de l'Autorité palestinienne mène une politique de coopération avec Israël qui lui a valu d'être accusé de trahison par une partie de son opinion, notamment par ses rivaux islamistes du Hamas. Il a régulièrement dénoncé le recours à la violence, ses services de sécurité ont grandement contribué à la sécurité d'Israël en emprisonnant la plupart des activistes palestiniens, en particulier les membres des organisations islamistes. Mais, surtout, l'existence de l'Autorité palestinienne décharge Israël du fardeau de l'administration directe des Territoires occupés. Un retour à l'occupation des villes palestiniennes de Cisjordanie par l'armée israélienne, comme avant les accords d'Oslo de 1993, représenterait un fardeau politique et financier considérable pour Israël.
L'offensive diplomatique d'Abbas représente une menace pour le statu quo actuel, qui convient malgré tout globalement assez bien à une majorité d'Israéliens. Mais il n'est pas certain qu'Israël puisse se passer aussi facilement du dirigeant palestinien le plus accommodant qu'il ait connu.
Le Figaro par Adrien Jaulmes publié le 01/11/2011
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