Sea buques Mistral o aviones Rafale la cuestión es la transferencia de tecnología!
La venta de los portahelicópteros Mistral a Rusia pronto concluye.
El jefe del estado mayor del ejército ruso anuncia que el contrato de venta de los buques de guerra podría ser firmado antes de fin de año.
¿La ventisca siberiana se transformará en un harmattan?
[El harmattan es un viento alisio frío, seco y polvoriento. Sopla al sur del Sáhara hacia el golfo de Guinea entre noviembre y marzo] Si se cree al jefe de estado mayor del ejército ruso, citado por agencias locales, Moscú habría decidido comprar finalmente los barcos de guerra polivalentes Mistral, que Francia intenta, desde hace largos meses, hacer pasar por la fuerza por las pesadas puertas del Kremlin. «La decisión respecto al Mistral está tomada. Actualmente nos estamos poniendo de acuerdo sobre los parámetros del precio. Creo que todos los documentos estarán listos de aquí a fin de año», afirmó Nikolaï Makarov.
Acostumbrada a que Moscú caliente y enfrié este asunto, París no reaccionó a esta declaración. Ella se inscribe sin embargo en una continuidad lógica. Después de haber sido presentado como casi adquirido por el Elíseo, el contrato del Mistral había sido restablecido por los rusos abriendo una nueva licitación internacional, en otoño pasado. Decepcionada por los competidores imprevistos, París respondió, sin embargo, rápidamente. Pero las negociaciones, en curso desde la primavera del 2009, se apoyaban siempre en dos puntos. La transferencia de tecnologías francesas, inicialmente excluidas por el gobierno francés y el reparto de la construcción de los cuatro buques, que los astilleros franceses y rusos disputan.
El primer obstáculo ha sido eliminado la última semana por François Fillon. De visita en Moscú, donde se encontró con su homólogo Vladimir Putin, el primer ministro aseguró que Francia, si se llevaba la licitación, estaba dispuesta a traspasar tecnologías. «No hay ningún problema en lo que respecta a la transferencia de tecnologías», declaró Fillon, que también se dijo "confiando" al concluir la negociación.
La venta, si concluye, corre peligro de hacer rechinar dientes a ciertos aliados de Francia. Georgia, que se siente directamente aludida al equipo militar ruso dos años luego de la guerra, decidió recientemente tener un perfil bajo. Tbilissi considera en efecto que el mal, es decir, el símbolo político que aflora, es ver al país que frenó el avance de los rusos durante la guerra entregar buques militares a Moscú, y es un hecho…
«El comienzo de la historia»
Los Estados Unidos, en lo que les concierne, hicieron saber claramente a París que consideraban esta venta "inapropiada". Es lo que reveló un telegrama diplomático difundido por WikiLeaks que daba cuenta de un encuentro entre los Ministros de Defensa francés y norteamericano. Según Robert Gates, las inquietudes de Washington están ligadas al «mensaje político» que representa esta venta frente a los países de Europa del este, «muchos países desconfían de Rusia y no saben en quien confiar en Occidente». El embajador norteamericano en Moscú, John Beyrle, tomó nota de esta nueva etapa. «No podemos poner nuestro veto a un acuerdo concluido entre dos Estados soberanos», dijo para la radio Echo de Moscú. Él tendrá otras oportunidades para volver sobre el asunto. «El buque Mistral es sólo el principio de la historia», cree saber una fuente próxima al expediente. Una suerte de cara emergente del iceberg. ¿La próxima etapa? París estaría a punto, según varias fuentes, de proporcionar armas ofensivas y armas antiaéreas a Rusia …
Fuente: Isabelle Lasserre para Le Figaro 15.12.2010
Traducción propia.
La vente de Mistral à la Russie bientôt conclue.
Le chef d'état-major de l'armée russe annonce que le contrat de vente des navires de guerre pourrait être signé avant la fin de l'année.
Le blizzard sibérien se serait-il transformé en harmattan? Si l'on en croit le chef d'état-major de l'armée russe, cité par des agences locales, Moscou aurait enfin décidé d'acheter les bateaux de guerre polyvalents Mistral que la France tente depuis de longs mois de faire passer de force par les lourdes portes du Kremlin. «La décision au sujet du Mistral est prise. On se met d'accord actuellement sur les paramètres de prix… Je pense que tous les documents seront prêts d'ici à la fin de l'année», a affirmé Nikolaï Makarov.
Habituée à ce que Moscou souffle le chaud et le froid sur ce dossier, Paris n'a pas réagi à cette déclaration. Elle s'inscrit pourtant dans une suite logique. Après avoir été présenté comme quasiment acquis par l'Élysée, le contrat Mistral avait été remis en cause par les Russes, qui ont ouvert un appel d'offres international, à l'automne. Déçue d'avoir des concurrents imprévus, Paris y a néanmoins promptement répondu. Mais les négociations, en cours depuis le printemps 2009, butaient toujours sur deux points. Les transferts de technologies françaises, initialement exclus par le gouvernement français. Et la répartition de la construction des quatre bâtiments, que les chantiers navals français et russes se disputent.
Le premier obstacle a été levé la semaine dernière par François Fillon. En visite à Moscou où il a rencontré son homologue Vladimir Poutine, le premier ministre a assuré que la France, si elle remportait l'appel d'offres, était prête à transférer des technologies. «Il n'y a aucun problème s'agissant des transferts de technologie», a déclaré Fillon, qui s'est aussi dit «confiant» dans l'issue de la négociation.
Le marché, s'il est conclu, risque de faire grincer des dents certains alliés de la France. La Géorgie, qui se sent directement visée par l'équipement militaire russe deux ans après la guerre, a récemment décidé de faire profil bas. Tbilissi estime en effet que le mal, c'est-à-dire le symbole politique consistant à voir le pays qui a freiné l'avance des Russes pendant la guerre livrer des navires militaires à Moscou, est déjà fait…
«Que le début de l'histoire»
Les États-Unis ont, quant à eux, clairement fait savoir à Paris qu'ils considéraient cette vente «inappropriée». C'est ce qu'a révélé un télégramme diplomatique diffusé par WikiLeaks et rendant compte d'un entretien entre les ministres de la Défense français et américain. Selon Robert Gates, les inquiétudes de Washington sont liées au «message politique» d'une telle vente vis-à-vis des pays d'Europe de l'Est «qui se méfient toujours beaucoup de la Russie et ne savent pas jusqu'où ils peuvent faire confiance à l'Occident». L'ambassadeur américain à Moscou, John Beyrle, a pris acte de cette nouvelle étape. «Nous ne pouvons pas opposer notre veto à un accord conclu entre deux États souverains», a-t-il dit à la radio Echo de Moscou. Il aura sans doute de nouvelles occasions de revenir sur le sujet. «Le Mistral n'est que le début de l'histoire», croit savoir un proche du dossier. Une sorte de face émergée de l'iceberg. La prochaine étape? Paris s'apprêterait, selon plusieurs sources, à fournir des armes offensives et des armes antiaériennes à la Russie…
Le Figaro par Isabelle Lasserre 15.12.2010