Se destapa el velo sobre los mercenarios en Libia.
Mercenarios africanos para los actos espurios de Kadhafi.
La sospecha data de varios días. Los mercenarios africanos estarían en primera línea de la represión en Libia, para intentar salvar al régimen de Muammar Kadhafi.
El martes, Ali Essaoui, embajador libio en la India, que ha dimitido de su puesto, dio como cierto la presencia de un gran número de estos soldados de fortuna. «Vienen de África y hablan francés y otros idiomas», afirmó, sin proporcionar pruebas formales. Según el diplomático, la llegada de estas tropas suplementarias habría sido contraproducente para el poder, precipitando la defección de numerosos militares que «no apoyaban ver a extranjeros matar a libios».
Salarios de 30.000 dólares.
Saddam, un estudiante interrogado por Reuters afirmó, haber visto a estos mercenarios en acción. «El 18 de febrero, ellos mataron a cuarenta personas cerca de El Beida», precisó. Por su parte, la cadena al Arabiya informa que por lo menos cuatro aviones cargados de extranjeros, armados y en uniforme, habrían aterrizado en el aeropuerto de Benina, cerca de Bengazi, antes de dirigirse nuevamente hacia una base militar próxima a Trípoli.
En un vídeo posteado en youtube, un hombre negro, presentado como mercenario, reconoce haber sido reclutado por Khamis, uno de los hijos del Guía, para masacrar al pueblo. ¿Confesión verdadera o tentativa desesperada en un pobre diablo de salvarse de una muchedumbre que amenaza con lincharlo? Otros videos en internet muestran las pieles de supuestos mercenarios muertos en combate. También en sitios de libios exiliados hablan de estos soldados extranjeros, evocando los rumores más locos, como salarios de 30.000 dólares. Según las mismas fuentes, incomprobables, los reclutas vendrían de Nigeria, Zimbabwe, Liberia o, más aún, de los vecinos Chad y Sudán. El lunes, el diario progubernamental sudanés al Intibaha afirmaba que rebeldes de Darfour del Movimiento para la justicia y la igualdad (JEM), en un tiempo próximos a Kadhafi, estarían en Trípoli. Un portavoz del JEM lo desmintió.
«Es muy probable que mercenarios actúen en Libia. Kadhafi apoya desde hace décadas revoluciones entre todos estos vecinos. Kadhafi tiene los contactos y el dinero necesarios para reclutar lo que quiera», observa Souhayr Belhassen, de la Federación internacional de derechos humanos, señalando que la guardia personal del Guía está «compuesta desde hace años únicamente por extranjeros». Para esta periodista y militante de derechos humanos, estos soldados representan un gran peligro para el pueblo pero también para el 1,3 millón de inmigrantes africanos que viven en Libia con quienes podrían ser confundidos.
Fuente: Le Figaro por Tanguy Berthemet
Traducción propia.
Des mercenaires africains pour les basses œuvres de Kadhafi.
Le soupçon date de plusieurs jours. Des mercenaires africains seraient en première ligne dans la répression en Libye, pour tenter de sauver le régime aux abois de Mouammar Kadhafi.
Mardi, Ali Essaoui, l'ambassadeur libyen en Inde, démissionnaire de son poste, s'est dit certain de la présence d'un grand nombre de ces soldats de fortune. «Ils viennent d'Afrique et parlent français et d'autres langues», affirme-t-il, sans fournir de preuves formelles. Selon le diplomate, l'arrivée de ces supplétifs aurait été contre-productive pour le pouvoir, précipitant la défection de nombreux militaires qui «ne supportaient pas de voir des étrangers tuer des Libyens».
Des salaires de 30.000 dollars.
Saddam, un étudiant interrogé par Reuter affirme, lui, avoir vu ces mercenaires en action. «Le 18 février, ils ont tué 40 personnes près d'El Beida», précise-t-il. De son côté, la chaîne al-Arabiya rapporte qu'au moins quatre avions chargés d'étrangers, armés et en uniforme, auraient atterri à l'aéroport de Benina, près de Benghazi, avant de repartir vers une base militaire proche de Tripoli.
Dans une vidéo postée sur YouTube, un homme noir, présenté comme un mercenaire, reconnaît avoir été recruté par Khamis, l'un des fils du Guide, pour massacrer le peuple. Aveu véritable ou tentative désespérée d'un pauvre diable de se sauver d'une foule qui menace de le lyncher? D'autres films sur Internet montrent les dépouilles de supposés soldats de fortune morts au combat. Les sites des Libyens en exil parlent eux aussi de ces soldats étrangers, évoquant les rumeurs les plus folles, comme des salaires de 30.000 dollars. Selon les mêmes sources, invérifiables, les recrues viendraient du Nigeria, du Zimbabwe, du Liberia ou, le plus souvent, du Tchad et du Soudan voisins. Lundi, le quotidien pro-gouvernemental soudanais al-Intibaha affirmait que des rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l'égalité (Jem), groupe un temps proche de Kadhafi, seraient à Tripoli. Un porte-parole du Jem a démenti.
«Il est très plausible que des mercenaires agissent en Libye. Kadhafi soutient depuis des décennies des révolutions chez tous ces voisins. Il a les contacts et l'argent nécessaires pour recruter qui il veut», remarque Souhayr Belhassen, de la Fédération internationale des droits de l'homme, soulignant que la garde personnelle du Guide est «depuis des années composée uniquement d'étrangers». Pour cette militante, ces soldats représentent un grand danger pour le peuple mais aussi pour les 1,3 million de migrants africains vivant en Libye avec lesquels ils pourraient être confondus.
Le Figaro par Tanguy Berthemet 23/02/2011