No más armas aerolanzadas (oficialmente).
Libia: fin de los lanzamientos de armas francesas, statu quo sobre el terreno.
Francia renunció a seguir lanzando armas a los rebeldes libios, incluso si afecta al progreso sobre el terreno, mientras que Rusia y la OTAN señalaron nuevamente sus divergencias sobre la intervención militar internacional.
En París, el ministro de defensa francés, Gérard Longuet, afirmó a la prensa que los lanzamientos en paracaídas ya no eran "necesarios". "Lo fueron hace varias semanas, para que algunos territorios organicen su autonomía", explicó.
"Esta autonomía les permite establecer relaciones con aliados exteriores, incluso cuando se trata de equiparse para autodefensa", según él.
El ministro francés dejó entrever también sus dudas sobre la capacidad de la rebelión de realizar una gran ofensiva sobre Trípoli, feudo de Muammar Kadhafi.
"No estamos hoy frente a un sistema estable, centralizado y obediente en toda su implicancia sobre el terreno, que respondan a una autoridad única", señaló con respecto a los rebeldes, considerando que su "impaciencia" debía "ser confrontada con la realidad".
Sobre el terreno, once personas han resultado muertas el martes y otras 57 heridas en bombardeos de las fuerzas leales a Muammar Kadhafi en Misrata, el enclave rebelde al oeste de Libia, según los insurgentes.
"Once personas han resultado muertas y 57 heridas, la mayoría son civiles", declaró a la AFP un miembro de la rebelión en Misrata, entrevistado vía telefónica.
Más tarde, cinco rebeldes fueron abatidos en enfrentamientos con las fuerzas leales en la entrada oeste de Misrata, enclave rebelde situado a 200 km al este de Trípoli, según los insurgentes.
Francia reconoció a fines de junio haberles entregado armas individuales a los rebeldes en la región montañosa del djebel Nefoussa, en el sur de Trípoli. Según Longuet, los lanzamientos de armas respondieron a una "petición formal" del Consejo nacional de transición (el CNT, órgano político de los rebeldes) para los civiles a quienes hasta entonces era imposible abastecerlos de otra forma.
Pero el paso dado por los franceses señaló las divergencias en el seno de la coalición internacional, con las reservas de su aliada británica, y reforzó las críticas de los opositores a la intervención armada, en particular de Rusia.
Una reunión el lunes en Sotchi del consejo Rusia - OTAN no permitió superar los desacuerdos sobre la intervención militar internacional en Libia, los responsables rusos repetían que las resoluciones de la ONU sobre Libia no permitían "a cualquiera hacer cualquier cosa".
"Hasta ahora", la resolución ha sido llevada a cabo "con éxito", respondió el secretario general de la Alianza, Anders Fogh Rasmussen, subrayando que las armas entregadas a la rebelión entraban en el marco de la resolución.
Continuando con su visita en Rusia, Rasmussen mencionó el martes "el día después de Kadhafi", estimando que la ONU debería tomar las riendas de la OTAN "para ayudar al pueblo libio durante el período de transición hacia la democracia" una vez que el dirigente libio haya partido.
En esta perspectiva, la OTAN continúa con sus operaciones de manera sostenida. El domingo y lunes, llevó a cabo cerca de 130 ataques, golpeando principalmente vehículos blindados alrededor de Trípoli, de Misrata y sobre todo de Brega, cerca del frente este.
Paralelamente, las iniciativas diplomáticas continúan. El ministro turco de Asuntos Exteriores, Ahmet Davutoglu, que se dirigió el domingo a Bengazi para reconocer a la CNT "como el legítimo representante del pueblo libio", deberá recibir el martes en Ankara a los representantes de la ONU, de la rebelión libia y del grupo de contacto sobre Libia.
Turquía, que endureció su tono con respecto al régimen de Trípoli estos últimos días, debe recibir el 15 de julio en Estambul, a la próxima reunión de este grupo de contacto.
Y el régimen libio aseguró el lunes por la tarde que estaban en curso los contactos entre representantes de Trípoli y de Bengazi en varias capitales árabes y europeas, en particular, en Roma.
La semana pasada, la Unión Africana (UA) propuso negociaciones para la salida de la crisis que apartaba al coronel Kadhafi de las discusiones pero no explícitamente del poder, una eventualidad rechazada por los rebeldes.
Recibiendo en Londres al presidente de la comisión de la UA, el gabonés Jean Ping, el ministro de asuntos exteriores británicos, William Hague, saludó el "papel importante" de la Unión Africana para resolver la crisis.
Longuet consideró por su parte que todas las tentativas de mediación eran "bienvenidas". "Si los diplomáticos me aportan soluciones, seré el más feliz de los hombres", insistió, recordando que esta interminable campaña libia le costaba a Francia "cerca de un millón de euros por día".
Fuente: L´Express y AFP publicado el 05.07.2011
Traducción propia.
Libye: fin des parachutages d'armes françaises, statu quo sur le terrain.
La France a renoncé à parachuter des armes aux rebelles libyens, même si ces derniers peinent à progresser sur le terrain, tandis que la Russie et l'Otan ont de nouveau affiché leurs divergences sur l'intervention militaire internationale.
A Paris, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a affirmé à la presse que les parachutages n'étaient plus "nécessaires". "Ils l'ont été il y a plusieurs semaines de cela, parce que des territoires organisent leur autonomie", a-t-il expliqué.
"Cette autonomie leur permet d'établir des relations avec des partenaires extérieurs, y compris lorsqu'il s'agit de s'équiper en auto-défense", selon lui.
Le ministre français a aussi laissé entrevoir des doutes sur la capacité de la rébellion à mener une grande offensive sur Tripoli, fief de Mouammar Kadhafi.
"Nous ne sommes pas aujourd'hui dans un système stabilisé, centralisé, obéissant dans toutes ses implications sur le terrain à une autorité unique", a-t-il relevé à propos des rebelles, estimant que leur "impatience" devait "être confrontées à un principe de réalité".
Sur le terrain, onze personnes ont été tuées mardi et 57 autres blessées dans des bombardements des forces loyales à Mouammar Kadhafi à Misrata, une enclave rebelle dans l'ouest de la Libye, a-t-on appris auprès des insurgés.
"Onze personnes ont été tuées et 57 blessées, la plupart sont des civils", a déclaré à l'AFP un membre de la rébellion à Misrata, joint par téléphone.
Plus tôt dans la journée, cinq rebelles ont été tués dans des affrontements avec les forces loyalistes à l'entrée ouest de Misrata, enclave rebelle située à 200 km à l'est de Tripoli, selon les insurgés.
La France a reconnu fin juin avoir livré des armes individuelles aux rebelles dans la région montagneuse du Djebel Nefoussa, au sud de Tripoli. Selon M. Longuet, les parachutages d'armes ont répondu à une "demande formelle" du Conseil national de transition (CNT, organe politique des rebelles) pour des civils qu'il était alors impossible d'approvisionner autrement.
Mais la démarche française a souligné les divergences au sein de la coalition internationale, avec les réserves de son alliée britannique, et renforcé les critiques des opposants à l'intervention armée, en particulier de la Russie.
Une réunion lundi à Sotchi du conseil Russie-Otan n'a d'ailleurs pas permis de régler les différends sur l'intervention militaire internationale en Libye, les responsables russes répétant que les résolutions de l'ONU sur la Libye ne permettaient pas "à n'importe qui de faire n'importe quoi".
"Jusqu'à présent", la résolution a été mise en oeuvre "avec succès", a répondu le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, soulignant que la livraison d'armes à la rébellion entrait dans le cadre de la résolution.
Poursuivant sa visite en Russie, M. Rasmussen a évoqué mardi "l'après-Kadhafi", et estimé que l'ONU devrait prendre le relais de l'Otan "pour aider le peuple libyen pendant la période transitoire vers la démocratie" une fois le dirigeant libyen parti.
Dans cette perspective, l'Otan poursuit ses opérations de manière soutenue. Dimanche et lundi, elle a ainsi mené près de 130 frappes au total, touchant principalement des véhicules blindés autour de Tripoli, de Misrata et surtout de Brega, près du front Est.
Parallèlement, les initiatives diplomatiques se poursuivaient. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qui s'est rendu dimanche à Benghazi pour reconnaître le CNT comme "le représentant légitime du peuple libyen", devait recevoir mardi à Ankara des représentants de l'ONU, de la rébellion libyenne et du groupe de contact sur la Libye.
La Turquie, qui a durci le ton à l'égard du régime de Tripoli ces derniers jours, doit accueillir le 15 juillet à Istanbul la prochaine réunion de ce groupe de contact.
Et le régime libyen a assuré lundi soir que des contacts étaient en cours entre des représentants de Tripoli et de Benghazi dans plusieurs capitales arabes et européennes, en particulier à Rome.
La semaine dernière, l'Union africaine (UA) a proposé des négociations de sortie de crise écartant le colonel Kadhafi des discussions mais pas explicitement du pouvoir, une éventualité rejetée par les rebelles.
Accueillant à Londres le président de la commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a salué le "rôle important" de l'Union africaine pour résoudre la crise.
M. Longuet a pour sa part estimé que toutes les tentatives de médiation étaient "les bienvenues". "Si les diplomates m'apportent des solutions, je serai le plus heureux des hommes", a-t-il insisté, rappelant que cette interminable campagne libyenne coûtait à la France environ "un million d'euros par jour".
L´Express et AFP publié le 05/07/2011