La europea MBDA fabricará en Estados Unidos munición para drones.
Misiles: MBDA abre una base industrial en Estados Unidos.
MBDA adquiere del grupo norteamericano Northrop Grumman las actividades de producción de un misil para montar sobre drones. Aunque modesta por su tamaño, la operación marca una etapa importante del desarrollo de la filial de EADS, BAE y Finmeccanica en Estados Unidos.
MBDA cambia de status en Estados Unidos. El fabricante europeo de misiles, la filial de EADS, BAE Systems y Finmeccanica, anunció este lunes la adquisición de la actividad de producción del Viper Strike de Northrop Grumman. Se trata de un misil aire-tierra de unos veinte kilos y más de 15 kilómetros de alcance, montado sobre un drone o avión de transporte, capaz de destruir un vehículo en movimiento. Esta adquisición parece constituir la primera participación de un industrial europeo en el sector estratégico de las municiones guiadas del otro lado del Atlántico. Es sobre todo para MBDA una etapa significativa, a pesar del tamaño relativamente modesto de la operación, unas decenas de millones de dólares.
«MBDA es en lo sucesivo una misilística completa en Estados Unidos», confirma a «Les Echos» su director general Antoine Bouvier. La empresa se contentaba estos últimos años con desarrollar partes de misiles para el Pentágono, a partir de su instalación con un centenar de personas en Westlake, California, herencia histórica del ex-GEC-Marconi. En el verano del 2009, instaló en Washington un equipo de alto nivel piloteado por Jerry Agee. Dándole a este ex empleado de Northrop Grumman una clara misión: incrementar la actividad. Una apuesta sobre un famoso mercado impenetrable para los extranjeros, pero que MBDA no puede dejar de lado cuando sus competidores norteamericanos, Raytheon y Lockheed Martin, no vacilan en cruzar el Atlántico.
Fabricación en serie.
Como lo fue para Airbus, que intentó la aventura con sus aviones reabastecedores, la solución pasa por una instalación industrial local. Basada en Alabama, la producción del Viper Strike de Northrop Grumman representa unas decenas de millones de dólares de volumen de negocios al año, manteniendo solamente a 35 empleados. Pero esta adquisición aporta las capacidades de desarrollo y de producción completas, en explosivos particularmente, sin las cuales la empresa europea estaría condenada a ser relegada por los abastecedores del ejército norteamericano.
«Esto demuestra que es posible comprar una actividad de misiles en Estados Unidos y que MBDA goza de la confianza del Pentágono», prosigue Antoine Bouvier. Más aún, las autoridades norteamericanas no impusieron trabas para dejar aislada a la sociedad armada por el nuevo propietario. Ésta goza de una relativa libertad para desarrollar localmente nuevos armamentos y poner a trabajar las sinergias entre sus diversas instalaciones.
La línea está marcada: a MBDA Europa la producción de misiles caros y complejos, a MBDA Norteamérica, las municiones de bajo costo gracias a la fabricación en serie.
Los drones armados se han transformado en algo indispensable en los conflictos militares, Antoine Bouvier ya contempla un futuro brillante para el Viper Strike para exportación. En el 2020, Estados Unidos debería representar el 10 % de las ganancias del grupo, es decir, de 300 a 400 millones de dólares.
Fuente: Les Echos por Alain Ruello 12.12.2011
Traducción propia.
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Missiles: MBDA s'offre une base industrielle aux Etats-Unis.
MBDA acquiert auprès du groupe américain Northrop Grumman les activités de production d'un missile monté sur drone. Bien que modeste par sa taille, l'opération marque une étape importante du développement de la filiale d'EADS, BAE et Finmeccanica aux Etats-Unis.
MBDA change de statut aux Etats-Unis. Le fabricant européen de missiles, filiale d'EADS, BAE Systems et Finmeccanica, a annoncé ce lundi l'acquisition de l'activité de production du Viper Strike auprès de Northrop Grumman. Il s'agit d'un missile air-sol d'une vingtaine de kilos et de plus de 15 kilomètres de portée, monté sur drone ou avion de transport et capable de détruire un véhicule en mouvement. Cette acquisition constitue semble-t-il une première de la part d'un industriel européen dans le secteur stratégique des munitions guidées outre-Atlantique. C'est surtout pour MBDA une étape significative, malgré la taille relativement modeste de l'opération, quelques dizaines de millions de dollars.
«MBDA est désormais un missilier complet aux Etats-Unis», confirme «aux Echos» son PDG, Antoine Bouvier. L'entreprise se contentait ces dernières années de développer des parties de missiles pour le Pentagone à partir de son implantation d'une centaine de personnes à Westlake, en Californie, héritage historique de l'ex-GEC-Marconi. A l'été 2009, elle a implanté à Washington une équipe de haut niveau pilotée par Jerry Agee. Avec, pour cet ancien de Northrop Grumman, une mission claire: faire grossir l'activité. Une gageure sur un marché réputé impénétrable aux étrangers, mais dont MBDA ne peut pas rester à l'écart quand ses rivaux américains, Raytheon et Lockheed Martin, n'hésitent pas à traverser l'Atlantique.
Effets de série.
Comme pour Airbus, qui a tenté l'aventure avec ses avions ravitailleurs, la solution passe par une implantation industrielle locale. Basée en Alabama, la production du Viper Strike de Northrop Grumman représente quelques dizaines de millions de dollars de chiffre d'affaires par an, et seuls 35 employés sont repris. Mais cette acquisition apporte des capacités de développement et de production complètes, pyrotechniques notamment, sans lesquelles l'industriel européen serait condamné à rester en retrait parmi les fournisseurs de l'armée américaine.
«Cela démontre qu'il est possible d'acheter une activité de missiles aux Etats-Unis et que MBDA bénéficie de la confiance du Pentagone», poursuit Antoine Bouvier. Mieux, les autorités américaines n'ont pas imposé de structure pare-feu qui aurait isolé la société reprise de son nouveau propriétaire. Celui-ci bénéficie donc d'une relative liberté pour développer localement de nouveaux armements et faire jouer les synergies entre ses diverses implantations.
La ligne est tracée: à MBDA Europe la production de missiles chers et complexes, à MBDA America celle de munitions à bas coûts grâce aux effets de série. Les drones armés étant devenus l'alpha et l'oméga des conflits militaires, Antoine Bouvier envisage déjà un avenir radieux pour le Viper Strike à l'exportation. En 2020, les Etats-Unis devraient représenter 10 % des revenus du groupe, soit de 300 à 400 millions de dollars, prévoit-il.
Les Echos par Alain Ruello 12.12.2011
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