Primeras palabras de un integrante de la flotilla desde su arribo a Paris.
Uno de los miembros de la flotilla habla de una "agresión" israelí. / Un des membres de la flottille parle d'une "agression" israélienne.
Francia confirmó, el lunes 1 de junio, que ocho de sus connacionales permanecen detenidos actualmente en Israel después del ataque por un comando israelí de la flotilla internacional que se dirigía hacia Gaza. Frente a los diputados, el primer ministro François Fillon, exigió “la liberación inmediata de los naturales franceses que estaban a bordo de los barcos involucrados y que todavía están en Israel”.
En Niza, Nicolás Sarkozy, que condenó a título personal “el uso desproporcionado de la fuerza por los israelíes”', precisó que los ocho franceses estaban “en un centro de detención” en Beer-Sheva, en el centro del territorio israelí y que "un procedimiento está en curso para que puedan dejar el país”. El ministerio de relaciones exteriores precisó que estas personas “habían rechazado aparentemente la expulsión” y eran apoyadas por los servicios consulares franceses.
Por la mañana, Youssef B., otro francés detenido en Israel, ha sido expulsado hacia Francia, lo que creó incertidumbre sobre el número exacto de naturales franceses encarcelados. El Ministerio de Asuntos Exteriores había nombrado a siete, mientras que la radio RTL hablaba de diez personas y el Comité nacional de la flotilla de la libertad (CNFL) contaba ocho. Esta incertidumbre está dada por la doble nacionalidad de ciertos miembros de las asociaciones, según CNFL, que tiene en cuenta presencia de franco-argelinos y de franco-turcos sin poder precisar el número de personas concernidas.
"La agresión, no somos nosotros quienes la buscamos"
Youssef B., que aterrizó en París por la mañana del martes después de haber pasado cerca de 24 horas en manos de las autoridades israelíes, asegura haber estado en contacto sólo con otros siete franceses: seis miembros del Comité de beneficencia y de socorro a los palestinos (CBSP, del que es el responsable de la comunicación), y Thomás S., de la Campaña civil internacional para la protección del pueblo palestino (CCIPPP). En varios medios él explicó que habían habido "instrucciones precisas: ninguna provocación, aun cuando los israelíes vendrían a bordo". "Sobre la agresión, no somos nosotros quienes la buscaron, hemos sido agredidos", añadió él, reconociendo no obstante que "en otros barcos, la resistencia fue más dura". "Ellos tomaron por asalto el barco, luego nos reunieron en la sala que nos sirve de dormitorio común, y allí no tuvimos más el derecho de movernos, nos condujeron directamente a Ashdod".
Entrevistado por Le Monde, Youssef B. no podía dar ninguna precisión sobre el estado de salud y el estado de los otros detenidos. "Supe sólo en París que había habido víctimas a causa del asalto de los militares israelíes, y que algunos del personal humanitario habían sido conducidos a la prisión de Beer-Sheva. Antes de salir del avión, y a partir del momento en que he sido hecho prisionero sobre el buque de carga, quedé absolutamente solo: éramos tabicados y cuidadosamente separados unos de otros".
Él también explica que los presos que se quedaban habían escogido deliberadamente, como acto de resistencia, ser trasladados frente a los tribunales israelíes. "Después de haberse bajado del barco, en el puerto de Ashdod, hemos sido interrogados uno por uno. Nos pidieron nuestro estado de salud, información personal, y de escoger entre la expulsión hacia nuestro país de origen o ir frente la justicia, con amenazas de sanciones. Me dije que sería más útil en Francia, como consejero de comunicación del CBSP, para demostrar lo que había sucedido. Me negué a ser juzgado en Israel".
"Están persuadidos de no tener que reprocharse nada".
Él persigue: "Si muchos todavía son hoy presos israelíes, es porque están persuadidos, como humanitarios pacifistas atacados por soldados armados, de no tener que reprocharse nada a los ojos de la justicia. Ellos escogieron entonces, pasar frente a un tribunal para ver hasta donde llega Israel, y continuar protestando con los medios que les queda".
Según Marco Hecker, encargado de consultas del Instituto francés de Relaciones Internacionales, tres asociaciones francesas propalestinas fueron representadas en la flota: la Campaña civil internacional para la protección del pueblo palestino (Ccippp), el Comité de vigilancia por la paz en Próximo Oriente (CVPR) y el Comité de beneficencia y de socorro a los palestinos (CBSP), la asociación de Youssef B. "Esta última creó mucho tiempo una cierta confusión en el seno de las organizaciones propalestinas: contrariamente a la mayoría de las grandes asociaciones propalestinas que son laicas y a menudo próximas a la extrema izquierda, la CBSP tiene una inspiración religiosa. De hecho, la CBSP fue de las últimas organizaciones integradas a la plataforma de ONGs francesas para Palestina".
Fuente: Le Monde y AFP.
Traducción propia.
Un des membres de la flottille parle d'une "agression" israélienne.
La France a confirmé, lundi 1er juin, que huit de ses ressortissants étaient actuellement retenus en Israël après l'attaque par un commando israélien de la flottille internationale qui faisait route vers Gaza. Devant les députés, le premier ministre, François Fillon, a exigé "la libération immédiate des ressortissants français qui étaient à bord des bateaux arraisonnés et qui sont encore en Israël".
A Nice, Nicolas Sarkozy, qui a condamné "à titre personnel l'usage disproportionné de la force par les Israéliens", a précisé que les huit Français sont détenus "dans un centre de rétention" à Beer-Sheva, au centre du territoire israélien et qu'"une procédure est en cours pour qu'ils puissent quitter le pays". L'Elysée a précisé que ces personnes avaient "apparemment refusé l'expulsion" et étaient suivies par les services consulaires français.
Dans la matinée, Youssef B., un autre Français détenu en Israël, a été expulsé vers la France, ce qui a créé une incertitude sur le nombre exact de ressortissants français emprisonnés. Le Quai d'Orsay en avait évoqué sept, tandis que la radio RTL parlait de dix personnes et que le Comité national pour la flottille de la liberté (CNFL) en dénombrait huit. Cette incertitude tiendrait à la double nationalité de certains membres des associations, selon le CNFL, qui fait état de la présence de Franco-Algériens et de Franco-Turcs sans pouvoir préciser le nombre de personnes concernées.
"L'agression, cen´est pas nous qui l´avons cherchée"
Youssef B., qui a atterri à Paris dans la matinée de mardi après avoir passé près de 24 heures aux mains des autorités israéliennes, assure pour sa part n'avoir été en contact qu'avec sept autres Français : six membres du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP, dont il est le responsable de la communication), et Thomas S., de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). A plusieurs médias il a expliqué qu'il y avait eu "des instructions précises: aucune provocation, quand bien même les Israéliens viendraient à bord". "L'agression, ce n'est pas nous qui l'avons cherchée, nous avons été agressés", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que "dans d'autres bateaux, la résistance a été plus rude". "Ils prennent d'assaut le bateau, puis nous rassemblent dans la salle qui nous sert de dortoir, et là on n'a plus le droit de bouger, ils nous ont conduits directement à Ashdod."
Joint par LeMonde.fr, Youssef B. ne pouvait donner aucune précision sur l'état de santé et de détention des autres détenus. "Je n'ai appris qu'à Paris qu'il y avait eu des victimes à cause de l'assaut des militaires israéliens, et que certains des humanitaires avaient été conduits à la prison de Beer-Sheva. Avant de sortir de l'avion, et à partir du moment où j'ai été fait prisonnier sur le cargo, j'ai été absolument seul: on était cloisonnés et soigneusement séparés les uns des autres."
Il explique également que les prisonniers restant avaient délibérément choisi – comme acte de résistance – d'être traduits devant les tribunaux israéliens. "Après être descendus du bateau, dans le port d'Ashdod, nous avons été interrogés un par un. On nous ont demandé notre état de santé, quelques renseignements personnels, et de choisir entre l'expulsion dans notre pays d'origine ou le passage devant la justice, avec des menaces de sanctions. Je me suis dit que je serai plus utile en France, en tant que conseiller de communication du CBSP, pour témoigner de ce qu'il s'était passé. J'ai donc refusé d'être jugé en Israël".
"Ils sont persuadés de n´avoir rien à se reprocher"
Il poursuit: "Si beaucoup sont encore aujourd'hui prisonniers des Israéliens, c'est parce qu'ils sont persuadés, en tant qu'humanitaires pacifistes attaqués par des soldats armés et cagoulés, de n'avoir rien à se reprocher aux yeux de la justice. Ils ont donc choisi de passer devant le tribunal pour voir jusqu'où irait Israël, et ils continuent à protester avec les moyens qu'il leur reste."
Selon Marc Hecker, chargé de recherches à l'Institut français des relations internationales, trois associations françaises pro-palestiniennes étaient représentées dans la flotille : la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (Ccippp), le Comité de vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient (CVPR) et le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), l'association de Youssef B. "Cette dernière a longtemps créé un certain trouble au sein des organisations pro-palestiniennes : contrairement à la plupart des grandes associations pro-palestiniennes qui se veulent laïques et qui sont souvent proches de l'extrême gauche, le CBSP se réclame d'une inspiration religieuse. De fait, le CBSP n'a été que tardivement intégré à la plate-forme des ONG françaises pour la Palestine".
Le Monde avec AFP.