Ofensiva norteamericana para vender drones.
Para favorecer la venta de sus drones, particularmente hacia los prometedores mercados de Asia y de Medio Oriente, los grandes fabricantes norteamericanos de estos sistemas aéreos tienen un método simple: ahora adaptan sus plataformas para hacerlos más "exportables". Se trata particularmente de llevarlos a la categoría 2 del Régimen de control de tecnologías de misiles (MTCR) y no hacia la categoría 1, que está vedada particularmente por los Estados signatarios de este tratado.
Para la industria norteamericana, las apuestas financieras son importantes. A escala nacional, se trata, cueste lo que cueste, de contrabalancear los efectos de la disminución del presupuesto de Defensa en los años venideros. La Casa Blanca invoca un recorte de 600.000 millones de dólares a partir del 2013 sobre el presupuesto del DoD.
A escala internacional, se trata también de responder rápidamente a la competencia israelí, sudafricana o incluso de Singapur en este tipo de sistemas. Para la mirada de los grupos norteamericanos, estos rivales sacaron grandes beneficios de las restricciones que les han sido impuestas por el MTCR.
Muy pronto, General Atomics debería lanzarse a una nueva fase de acciones comerciales con su drone Predator XP. Versión degradada del Predator B, desarmada (supresión de los puntos de carga), con un radio de acción de menos de 300 km (lo necesario para llevarlo a la categoría 2 del MTCR), una capacidad de carga de 204 kg y ópticas degradadas. General Atomics ya firmó un MoU con Internacional Golden Group (Emiratos Arabes Unidos) para proponer el Predator XP en el Golfo (EAU, Arabia Saudita). India y Turquía representarían nuevos mercados para este drone MALE. El industrial continuará también la promoción del Predator B hacia los países signatarios del MTCR, incluyendo Australia, Japón, Corea del Sur e incluso los Estados europeos que todavía no hayan elegido algún aparato de la familia Predator. Es el caso de Francia y Alemania, dos países que cada uno por su lado tampoco aceptaron entrar a la opción del Joint Strike Fighter en el dominio de los aviones de combate. Hay que esperar tiempos muy difíciles para la industria de defensa francesa y europea.
La agresividad comercial de los grupos norteamericanos se va a redoblar en todos los dominios y gozarán del apoyo total de la administración Obama, cuidadosa de la preservación de los empleos nacionales y del resultado de las elecciones presidenciales que vienen (2012). El package JSF/Predator podría imponerse como el binomio de referencia, por falta de competencia. En estos tiempos de problemas pero también de alianzas para economizar, los grupos norteamericanos pueden, por otra parte, complacerse de poder apoyarse muy ampliamente en medios que prefieren comunicar sobre sus éxitos más que proporcionar argumentos a la competencia.
Fuente: TTU Industria y materiales 05 de diciembre de 2011
Traducción propia.
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Offensive américaine dans les drones.
Pour favoriser la vente de leurs drones, particulièrement vers les marchés prometteurs d’Asie et du Moyen-Orient, les grands producteurs nord-américains de ces systèmes aériens ont une méthode simple: ils adaptent maintenant leurs plates-formes pour les rendre davantage “exportables”. Il s’agit notamment de les faire rentrer dans la catégorie 2 du Régime de contrôle des technologies de missiles (MTCR) et non plus dans la catégorie 1, qui est particulièrement contraignante pour les Etats signataires de ce traité.
Pour l’industrie américaine, les enjeux financiers sont de taille. A l’échelle nationale, il faut à tout prix contrebalancer les effets de la baisse des budgets de la Défense pour les années à venir. La Maison-Blanche évoque ainsi une coupe de 600 milliards de dollars à partir de 2013 sur le budget du DoD.
A l’échelle internationale, il s’agit aussi de répondre rapidement à la concurrence israélienne, sudafricaine ou encore singapourienne sur ce type de systèmes. Aux yeux des groupes américains, ces rivaux ont largement profité des restrictions qui leur ont été imposées par le MTCR.
Très prochainement, General Atomics devrait donc se lancer dans une nouvelle phase d’actions commerciales avec son drone Predator XP. Version dégradée du Predator B, désarmée (suppression des points d’emport), avec un rayon d’action de moins de 300 km (nécessaire pour rentrer dans la catégorie 2 du MTCR), une capacité d’emport de 204 kg et des optiques dégradées. General Atomics a déjà signé un MoU avec l’International Golden Group (EAU), pour proposer le Predator XP dans le Golfe (EAU, Arabie Saoudite). L’Inde et la Turquie représenteraient de nouveaux marchés pour ce drone MALE. L’industriel poursuivra aussi la promotion de son Predator B vers les pays signataires du MTCR, incluant l’Australie, le Japon, la Corée du Sud ou encore les Etats européens n’ayant pas encore fait le choix de la famille Predator. C’est le cas de la France et de l’Allemagne, deux pays qui se singularisent aussi pour n’avoir pas retenu l’option du Joint Strike Fighter dans le domaine des avions de combat. Il faut s’attendre à des temps très difficiles pour l’industrie de défense française et européenne.
L’agressivité commerciale des groupes nord-américains va redoubler dans tous les domaines et ils bénéficieront certainement du soutien total de l’administration Obama, soucieuse de la préservation des emplois nationaux et du résultat des élections présidentielles à venir (2012). Le package JSF/Pedator pourrait bien s’imposer comme le binôme de référence, faute de concurrence. En ces temps de trouble mais aussi de rassemblement des énergies, les groupes américains peuvent, par ailleurs, se réjouir de pouvoir s’appuyer – eux – très largement sur des médias qui préfèrent communiquer sur leurs succès plutôt que de fournir des arguments à la concurrence.
TTU Industrie et matériels 5 décembre 2011
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