Continúan los llamados a la unidad.
Hamas pide a la Autoridad Palestina un encuentro inmediato.
Decenas de miles de palestinos se manifestaron el martes 15 de marzo por el "fin de las divisiones" entre la Autoridad Palestina y Hamas, forzando a los jefes de ambos sectores a expresar su apoyo a la movilización. El jefe del gobierno de Hamas, Ismaïl Haniyeh, reaccionó pidiéndole al presidente Mahmoud Abbas "un encuentro inmediato en la franja de Gaza o en cualquier lugar a convenir" para comenzar "un diálogo nacional global", en respuesta a las manifestaciones a favor de la unidad de los palestinos. Hamas apoya "el pedido de las masas y sus slogans para alcanzar la reconciliación y el fin de la división", añadió Ismaïl Haniyeh.
El presidente palestino Mahmoud Abbas, por su parte ha prometido "la dirección de las elecciones presidenciales, las elecciones legislativas y el Consejo nacional tan pronto como sea posible". "Estoy de acuerdo con la reivindicación de los manifestantes en Cisjordania y en la franja de Gaza que piden el fin de la división, teniendo elecciones presidenciales, elecciones legislativas y el Consejo nacional lo más pronto posible", declaró durante una conferencia de prensa conjunta con el presidente chipriota, Demetris Christofias. "Estamos con el pueblo para poner fin a la división a través de las elecciones presidenciales y legislativas, a la ocupación y al bloqueo de la franja de Gaza".
"¡No a la división!"
En Gaza, decenas de miles de manifestantes participaron en la manifestación organizada vía Facebook y Twitter, según el portavoz del Ministerio de Gobierno de Hamas, Ihab al-Ghoussein. "¡No a la división!", "¡Revolución, revolución hasta el fin de la división!", coreaba la muchedumbre. A pesar de las consignas unitarias, que prohibía cualquier emblema que no sea la bandera palestina, se produjeron refriegas entre partidarios de los diferentes movimientos.
Hassan, que prefirió no dar su apellido, afirmó a la AFP que jóvenes, "tal vez elementos de los servicios de seguridad de civil, habían impedido a participantes blandir la bandera del Fatah", de Mahmoud Abbas. Miles de simpatizantes de Hamas fueron reagrupados de un lado, llevando remeras con el eslogan y el nombre del movimiento, así como banderas verdes. Hubo algunos altercados provocados por el lanzamiento de piedras que provocaron tres heridos, según los testigos.
Varios miles de manifestantes dejaron el lugar para armar una manifestación distinta con el fin de protestar contra la "recuperación" de la movilización. "Ni Hamas ni Fatah quieren poner fin a la división, cada uno persigue sus propios intereses por lo que el pueblo va a continuar movilizándose", estimó Fawzane al-Chawa, empleado de la universidad Al-Azhar.
3.000 personas en Ramallah.
En Cisjordania, administrada por la Autoridad Palestina, miles de personas desfilaron, entre las que estaban 3.000 en la plaza central de Ramallah, sede de la Autoridad, 2 000 en Naplusa (norte), y otro tanto en Hebrón (sur). Numerosos responsables del conjunto de los movimientos palestinos estaban presentes en las comitivas, tanto en Gaza como en Cisjordania. La policía palestina fue desplegada en gran número pero se contentaba con controlar la circulación. Ningún policía fue armado y las consignas eran evitar todo contacto con los manifestantes, según un alto responsable.
"El pueblo quiere el fin de la división", "El pueblo quiere el fin de la ocupación", vociferaban los manifestantes. "Queremos la unidad, somos un solo pueblo, tanto en Gaza como en Cisjordania. Fatah y Hamas deben escuchar al pueblo", declaró Mohammad Saleh, de la ciudad de Tulkarem (norte), estudiante de la universidad de Bir Zeit cerca de Ramallah. "No soy ni de Fatah ni de Hamas, vine aquí con mis amigos para decir basta a la división", explicó en Naplusa Saëd, un estudiante de 24 años. "Sea Haniyeh o Abbas, nuestra unidad es lo básico", lanzaron los manifestantes en Hebrón. En Ramallah, una docena de jóvenes comenzaron el domingo una huelga de hambre en la plaza Al-Manara, según sus allegados.
Fuente: Le Monde con AFP 15.03.2011
Traducción propia.
Le Hamas appelle l'Autorité palestinienne à une rencontre immédiate.
Des dizaines de milliers de Palestiniens ont manifesté mardi 15 mars pour la "fin des divisions" entre l'Autorité palestinienne et le Hamas, forçant les chefs des deux camps à exprimer leur soutien à la mobilisation. Le chef du gouvernement Hamas, Ismaïl Haniyeh, a réagi en appelant le président Mahmoud Abbas à "une rencontre immédiate dans la bande de Gaza ou dans n'importe quel endroit dont nous conviendrons" pour entamer "un dialogue national global", en réponse aux manifestations en faveur de l'unité des Palestiniens. Le Hamas appuie "les appels des masses et leurs slogans pour parvenir à la réconciliation et la fin de la division", a ajouté Ismaïl Haniyeh.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, a pour sa part côté promis "la tenue d'élections présidentielle, législatives et au Conseil national dès que possible". "Je suis d'accord avec la revendication des manifestants en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qui appellent à la fin de la division, en tenant des élections présidentielle, législatives et au Conseil national dès que possible", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le président chypriote, Demetris Christofias. "Nous sommes avec le peuple pour mettre fin à la division par la tenue d'élections présidentielle et législatives et à l'occupation et au siège de la bande de Gaza".
"Non à la division!"
A Gaza, des dizaines de milliers de manifestants ont participé au rassemblement organisé via Facebook et Twitter, selon le porte-parole du ministère de l'intérieur du Hamas, Ihab al-Ghoussein. "Non à la division!", "Révolution, révolution jusqu'à la fin de la division!", scandait la foule. Malgré les consignes unitaires, qui proscrivaient tout autre emblème que le drapeau palestinien, des échauffourées se sont produites entre partisans des différents mouvements.
Hassan, qui n'a voulu donner que son prénom, a affirmé à l'AFP que de jeunes hommes, "peut-être des éléments des services de sécurité en civil, ont empêché des participants de brandir la bannière jeune du Fatah", parti de Mahmoud Abbas. Des milliers de sympathisants du Hamas étaient regroupés de leur côté, portant des T-shirts avec le slogan et le nom du mouvement, ainsi que des drapeaux verts. Des altercations ont éclaté, avec des jets de pierres qui ont fait trois blessés, selon des témoins.
Plusieurs milliers de manifestants ont quitté la place pour former un cortège distinct afin de protester contre la "récupération" de la mobilisation. "Ni le Hamas ni le Fatah ne tiennent à mettre fin à la division, chacun poursuit ses propres intérêts et le peuple va continuer à se mobiliser", a estimé Fawzane al-Chawa, employé de l'université Al-Azhar.
3.000 personnes à Ramallah.
En Cisjordanie, administrée par l'Autorité palestinienne, des milliers de personnes ont défilé, dont 3 000 sur la place centrale de Ramallah, siège de l'Autorité, 2 000 à Naplouse (nord), et autant à Hébron (sud). De nombreux responsables de l'ensemble des mouvements palestiniens étaient présents dans les cortèges, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie. La police palestinienne était déployée en nombre mais se contentait de contrôler la circulation. Aucun policier n'était armé et les consignes étaient d'éviter tout contact avec les manifestants, selon un haut responsable.
"Le peuple veut la fin de la division", "Le peuple veut la fin de l'occupation", scandaient les manifestants. "Nous voulons l'unité, nous sommes un seul peuple à Gaza comme en Cisjordanie. Le Fatah et le Hamas doivent écouter le peuple", a déclaré Mohammad Saleh, de Tulkarem (nord), étudiant à l'université de Bir Zeit près de Ramallah. "Je ne suis ni du Fatah ni du Hamas, je suis venu ici avec mes amis pour dire que la division, ça suffit", a expliqué à Naplouse Saëd, étudiant de 24 ans. "O Haniyeh, ô Abbas, notre unité est la base", ont lancé les participants à Hébron. A Ramallah, une douzaine de jeunes ont commencé dimanche une grève de la faim place Al-Manara, selon leur entourage.
Le Monde avec AFP 15.03.2011